Le Monde met ses blogs au libre. Interview.

Quand l’un des plus grands journaux français décide de quitter une entreprise commerciale (TypePad -1) pour collaborer avec un projet open-source, on se dit : tiens, il se passe quelque chose d’intéressant. Surtout lorsque le dit journal rejoint le New York Times, le Wall Street Journal ou Reuters (toujours en avance sur son temps 😉 dans cette belle aventure du logiciel libre. Et sur qui est donc tombé le dévolu du journal Le Monde ? WordPress ! (si je pouvais le chanter) Autant dire que ma partialité est toute relative, j’adore WordPress, pas un de mes blogs qui ne soient propulsés sans lui. Avec Firefox (fondation Mozilla), et d’autres, les logiciels libres, créés par une communauté d’utilisateurs, offrent une alternative de plus en plus crédible. Au point, comme ici, de prendre la place à TypePad (dont Loïc Le Meur est familier), l’une des plus grandes plateformes européennes pour les blogs (tout de même).

Cette nouvelle forme de collaboration avec Le Monde (qui participe maintenant au développement du logiciel libre) honore, une fois de plus, la communauté qui y a participé et encourage ceux qui voudraient suivre leur exemple. +1

Stéphane Mazzorato est le responsable du développement éditorial du Monde interactif. C’est lui qui s’est occupé de la migration vers la nouvelle plateforme libre. Il a gentiment accepté de répondre à quelques questions.

Extrait, 7 mn 30.
LE MP3 ICI.

ONU : Vers une charte des droits de l'homme numérique ?

e-Human rights ?C’est ce qui ressort d’une conférence de l’ONU qui s’est récemment tenue à Athènes. La proposition de regrouper les droits fondamentaux de l’internaute dans une charte écrite a été évoquée lors de l’Internet Governance Forum.

L’un des intervenants au Forum, Robin Gross d’IP Justice, a insisté sur le fait que « les droits dont nous jouissons aujourd’hui doivent passer à l’âge digital ».

Le professeur Stefano Rodota a souligné, pour sa part, l’importance qu’il y avait à mettre sur pied un tel dispositif juridique alors que le net devient de plus en plus un « espace de conflit ».

Il a également suggéré que la charte numérique soit établie de bas en haut, en partant des utilisateurs plutôt que des gouvernements.

À un niveau moindre, la nethique offre un exemple intéressant de coordination citoyenne.

(via smartmobs.com)

Video-partage 2.0, bientôt l'orage judiciaire ?

Le tube à procèsAprès la fête, la gueule de bois ? On est des millions à avoir enrichi, avec du contenu, les plateformes vidéoweb 2, type Youtube, GoogleVideo et autre wat.tv.

Si ces agrégations de millions de vidéos ont été et restent la poule aux oeufs d’or des entreprises de vidéopartage, elles sont aussi en train de devenir leur pire cauchemar.

Pourquoi ? Tout simplement parce que la plupart des vidéos transférées sur leur plateforme, ne respectent pas les droits d’auteur. En d’autres termes : un déluge de procès en perspective.

Mais pour qui ?

Youtube a pris les devants et a répondu très élégamment : « c’est l’utilisateur qui doit être poursuivi, pas moi ». C’est ainsi que dans une affaire récente, plutôt que d’effacer une vidéo litigieuse (ce qui était l’usage jusque-là), l’entreprise a préféré soumettre les données de l’utilisateur incriminé, directement à la justice américaine. Une belle solidarité… qui ouvre la vanne à de nombreux autres procès.

Aujourd’hui (contrairement à hier) ces plateformes mettent en évidence des messages de prévention sur le copyright, expliquant en gros qu’il faut être détenteur des images qu’on soumet. C’est bien. Mais c’est tardif. Parce qu’entre-temps, nous sommes des millions à avoir utilisé ces services, sans trop se soucier de rien. Beaucoup ont pu, de bonne foi, reprendre dans Youtube des extraits vidéo dont le copyright n’était pas clair.

Seulement, voilà, sauf à être avocat dans un cabinet de droit international, établir le copyright d’une oeuvre audio-visuelle est mission quasi impossible. Comment demander à un utilisateur d’identifier les droits d’un extrait vidéo qu’on lui a envoyé par email et qu’il a mis sur Youtube ? À quoi s’ajoute la confusion qui naît lorsque des entreprises qui cherchent à faire des campagnes virales sur le net, invitent l’utilisateur à reprendre certains clips publicitaires sur Youtube ou Googlevideo. Comment pourrait-on dès lors faire la différence entre une pub Nike libre et une autre qui ne le serait pas ?

Youtube n’est pas Napster et on aurait pu penser que l’entreprise, qui a fait sa fortune sur ses utilisateurs, protège un peu plus ceux par qui son succès est arrivé. Espérons surtout que les autres plateformes de partage vidéo n’auront pas le zèle de Youtube et garderont le plus longtemps possible l’esprit du partage (des responsabilités).

(Via Slashdot)

Un ascenseur quantique ?

ascenseur quantique ?

J’adore ces expériences artistico-technologiques. Celle-là est plutôt marrante si on a quelques heures à tuer. L’idée est la suivante : un ascenseur a été doté par un artiste britannique, d’un bouton « random floor ». En gros, lorsque vous appuyez dessus vous êtes dirigé vers un étage au hasard.
(via guerrilla-innovation)

Parfaitement futile, mais comme disait Flaubert, « L’art est la recherche de l’inutile », non ? 😉